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Scienza e Psicoanalisi
 FREUD
La vita e le Opere di Sigmund Freud
Articolo di Rossana Ceccarelli    
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Sigmund Freud : l’après-guerre

Traduction de Liliane Salvadori

27 Avril 2006

Les années qui suivirent la guerre mondiale furent très difficiles : Freud se retrouva à devoir gérer une situation financière délicate et nonobstant les offres réitérées de la part de Jones de se rendre en Angleterre il lui répondit en ces termes : « Je resterai à ma place tant que cela sera raisonnable» 1.
De toutes les façons, cette éventualité n’avait pas été écartée et en fait, écrivant à Eitingon le Maître fit connaître son sentiment réel : « Aujourd’hui j’ai engagé un professeur pour ‘ dépoussiérer légèrement mon anglais’. Ici la situation est désespérée et sans doute ainsi elle demeurera.  J’espère que l’Angleterre autorisera l’entrée à des ex-ennemis, lorsque j’aurais épuisé mes économies, c’est-à-dire d’ici à 18 mois environ.  Mes deux frères se trouvent déjà sur le sol anglais : peut être que je trouverai une place moi aussi » 2.
Pour ce qui était des opportunités d’une ultérieure diffusion de la psychanalyse, la situation n’était pas simple du fait de la défection d’Alfred Adler, de Wilhelm Stekel et des psychanalystes suisses.  Freud bénéficia d’une manière inattendue de la donation de  Von Freund (Hongrois) qui lui permit de fonder une maison d’édition : l’Internationaler Psychanalytischer Verlag.  Freud exploita l’idée que Budapest pourrait devenir le pôle principal de l’activité psychanalytique parce que le Gouvernement hongrois avait promis d’organiser un institut et des conférences et, fait non négligeable, le fonds cédé par Von Freund se trouvait près de Budapest.  Malheureusement les événements politiques bloquèrent la situation : à la fin de la guerre, la Hongrie devint indépendante de l’Autriche pour tomber ensuite sous le régime bolchevique, les rapports avec Vienne devinrent impossibles à tel point que durant une certaine période aucune lettre ne réussissait à circuler entre les deux capitales.  Entre temps la classe médicale n’épargna à Freud aucune déception vu son attitude toujours plus imprégnée de préjudices à son encontre.
En 1919 fut organisée la Société Britannique de Psychanalyse qui comptait vingt membres mais les difficultés pour Jones de pouvoir rencontrer Freud demeuraient énormes.  Il adressa de nombreuses demandes au Ministère de l’éducation afin que ce dernier accepte de se porter garant de sa bonne foi et réussit seulement à ce moment là, à rejoindre la Suisse.
Le 15 Mars 1919, Jones rejoint Berne où il rencontra Otto Ranck et Hanns Sachs
Le 22 mars après deux jours passés à Lucerne ils partirent pour Zurich où ils tinrent le
24 Mars 1919 un discours près de la Société Suisse de Psychanalyse (rénovée).
Jones s’arrangea afin de retourner en Suisse en Août grâce à un permis obtenu en sa qualité d’éditeur, mais il lui fut défendu de rejoindre l’Autriche et l’Allemagne.
Il réussit cependant grâce à un ambassadeur autrichien présent à Berne, à obtenir un laisser-passer pour rejoindre Freud à Vienne.  Il trouva le Maître (nota sa cheveleure blanchie) et lui amaigri mais la lucidité mentale était intègre comme à l’accoutumée.  Durant leur rencontre il eut la chance de revoir Ferenczi, ils ne s’étaient pas rencontrés depuis près d’un an, ce fut une occasion profitable pour un échange de nouvelles.
Jones séjourna à Vienne durant une semaine et l’occasion fut saisie pour discuter des  projets éditoriaux surtout avec Rank, de plus Freud proposa à Ferenczi de transférer à Jones la présidence effective de l’Association internationale.
Ce fut au cours de ces conversations que Freud proposa d’inviter Eitingon à faire partie du « Comité » privé et, d’un commun accord, il fut demandé à Abraham de contacter Eitingon afin d’obtenir son accord.  Peu de mois après eut lieu la remise traditionnelle de la plaque de l’anneau.  En Mai 1920, Freud offrit à sa fille Anne un anneau semblable et les seules autres femmes qui bénéficièrent d’un tel honneur furent Lou Salomé, Marie Bonaparte et la femme de Jones.
En Janvier 1920 deux événements douloureux frappèrent Freud : tout d’abord la mort de sa fille Sophie qui avait 26 ans et qui laissait deux enfants en bas âge, puis le décès de la femme de Von Freund.
Ferenczi s’inquiétait beaucoup pour Freud mais il recevait des nouvelles rassurantes à travers quelques lignes :

« Lieber Freund,

vous inquiétez pas pour moi.  Je suis exactement le même si ce n’est que je ressens un sentiment important de fatigue.  Le funèbre événement, même extrêmement douloureux n’a pas réussi à bouleverser mon attitude envers la vie.  Depuis des années j’étais préparé à la perte de mes fils, la mort au contraire a frappé ma fille.  Etant profondément irréligieux je ne peux accuser personne et je sais qu’il n’y a aucun endroit où je puisse adresser une lamentation ». ‘Des Dienstes ewig gleichgestellte Uhr » (L’habituel changement de fonctions du soldat » Schiller, Die Piccolomini, acte I, scène 4) et la « Daseins süsse Gewohnheit » (La « douce habitude de l’existence » Goethe, Egmont, acte V, scène 3) font qu’au moins  les choses vont leur train comme avant.  Entre nous, je peux retracer un sentiment de profonde blessure narcissique qui ne peut être guérie.  Ma femme et Annerl sont terriblement secouées mais d’une façon plus humaine ».

Freud réussit néanmoins à diriger son intérêt vers l’ouverture du nouvel établissement  Polyclinique de Berlin, le 14 Février 1920, ouverture rendue possible grâce à Eitingon.  Naturellement les membres de la Société de Vienne voulurent en faire autant avec l’ouverture, le 22 Mai 1922 d’une clinique portant le nom d’Ambulatorium.
Sitôt la guerre finie, les pensées se tournaient vers l’ouverture d’un nouveau Congrès international dont le siège se trouverait en Hollande.
Le IVème Congrès international de Psychanalyse s’ouvrit le 8 Septembre 1920 dans le Salon Louis XV de l’édifice connu comme « Pulchri Studio » et dura quatre jours.  Freud présenta une communication intitulée « Suppléments à la théorie des rêves », Abraham un ouvrage portant le titre « Manifestations du complexe de castration de la femme », et la communication de Ferenczi avait pour titre « Développements ultérieurs d’une théorie active en psychanalyse ».
Le Congrès fut une occasion très importante de confrontations scientifiques étant donné que durant des années il avait été impossible d’établir quelque contact que ce soit.  Freud et sa fille auraient voulu visiter l’Angleterre mais il fut impossible d’obtenir le permis pour Anna qui avait éveillé des soupçons durant la guerre – seulement à cause de son séjour en Angleterre, et tous deux furent accompagnés pour une visite très détaillée
de l’Hollande d’où ils repartirent le 28 Septembre.
Ainsi que précisé par ailleurs, la maison éditrice « Internationaler Psychanalytischer Verlag », avec à la Direction Freud, Ferenczi, Von Freund remplacé après son décès par Eitingon, et Rank représenta l’expression de ce fort désir d’indépendance qui s’était manifesté et qui avait mûri.  Le premier livre publié en mai 1919 avait été écrit par Abraham, Ferenczi, Ernst Simmel et Jones sous le titre « Psychanalyse et névroses de guerre ».  Durant ses 20 ans d’existence la Verlag publia 150 livres, le Recueil des Œuvres de Freud, ainsi que cinq revues de psychanalyse.  La plus grande difficulté fut celle économique : il devait être fait appel – souvent – à des périodiques pour obtenir la contribution des psychanalystes.  Freud lui-même investit dans la Verlag une bonne partie de ses revenus professionnels.
Il s’occupa personnellement de deux productions importantes : une en 1919 « Au-delà du principe du plaisir », exposée en synthèse le 16 Juin à la Société de Vienne, éveillant des réactions discordantes sur la partie qui concernait l’immortalité potentielle des protozoaires.. ?  Le deuxième livre paru lors de cette période « Psychologie de groupe et analyses du Moi » fut donné à l’imprimerie le 28 Mars pour être publié en Août 1921.

© Rossana Ceccarelli

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Note:

1 Ernest Jones “Vita e opere di Freud, l’ultima fase 1919-1939” Il Saggiatore.
2 Ernest Jones “Vita e opere di Freud, l’ultima fase 1919-1939” Il Saggiatore.

 

 

 
 
 
 
 

 
     
 

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