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a cura di Bruna Marzi  
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Facteurs affectifs et facteurs cognitifs du deuil

Traduction de Liliane Salvadori

14 0ctobre 2007

lutto J’ai eu récemment l’occasion de réfléchir sur les réactions, lors de la perte d’une personne aimée et ce, grâce à du matériel clinique et à la disparition concomitante d’un familial.
L’argument, c’est connu, a été amplement traité par des éminents chercheurs de la psyché, les premiers entre tous furent K. Abraham 1 , S. Freud 2, M. Klein 3, J. Boblby 4, lesquels ont cherché à discerner la différence entre l’élaboration normale et pathologique du deuil.
De leurs écrits il résulte clairement que, même si chacun a étayé d’intéressants et nouveaux éléments à la recherche, tous concordent sur la nécessité de déterminer et de distinguer les composants objectifs et subjectifs qui influent sur les temps et les modalités d’élaboration de la perte.
Freud, en particulier, dans « Deuil et mélancolie » fait une distinction entre le deuil comme réaction à la perte d’un objet réel et la mélancolie comme réaction pathologique suite à la perte d’un objet inconscient.
Parmi les composants objectifs, nos pouvons, sans l’ombre d’un doute compter les pertes qui frappent le sujet non préparé parce qu’elles sont causées par des événements imprévisibles : accidents du travail, accidents de la route, tremblements de terre, inondations, raz-de-marée, infarctus et maladie entraînant une mort rapide.  Je ne cite pas, et ce volontairement les morts survenues suite à des abus de substances psychotropes, parce que je retiens que personne ne peut affirmer en toute honnêteté avoir ignoré le fait que par exemple le conjoint avait ce style de vie.  De plus, lorsque l’on réussit à abandonner le déni et la défense projective, l’on reconnaît souvent que le fait qui a causé la mort subite de cette personne est en réalité le dernier anneau d’une chaîne d’incidents mineurs survenus avant celui qui a causé la perte fatale.  Parfois l’on reconnaît également que ces « malheurs » en apparence semblables ont frappé également d’autres membres de la famille.  Répétition transgénérationnelle d’événements traumatiques  - événements qui ont été amplement traités dans les articles micropsychanalytiques de N. Peluffo, 5, Q. Zangrilli 6, etc. et également dans ceux de Moreno et de ses élèves sur l’utilisation du génogramme en psychothérapie 7 .
Parmi les composants subjectifs qui influent sur la durée du travail de deuil nous devons évoquer tout d’abord l’âge du sujet, la situation psychologique, les circonstances dans lesquelles il se trouvait au moment de la perte, le lien de parenté et la qualité du lien affectif avec le défunt, c’est-à-dire le degré d’ambivalence.
Les plus vulnérables sont les enfants et les personnes âgées, d’une manière directement proportionnelle à leur âge et au degré d’attachement qui les liaient à la personne disparue.  Les deux catégories présentent des difficultés de réadaptation suite aux changements et une capacité de réorganisation affective et cognitive.
D’une manière aussi dévastatrice et douloureuse peut être la perte d’un époux/épouse pour des sujets adultes qui se trouvaient dans des circonstances de vie particulières ; je veux parler des événements qui comportent l’instauration de changements et qui demandent un important investissement énergétique : mariages, grossesses, climat, séparations, licenciements et transferts ou même dans le cas d’autres deuils non suffisamment préparés (ou élaborés).
Dans tous les cas, après la mort du conjoint, commence pour les parents un travail d’élaboration de la perte qui suit un parcours pouvant être divisé en phases de durée variable en fonction des composants subjectifs exposés ci-dessus.
Comme de fait, la perte d’une personne chère comporte chez l’époux/l’épouse, la nécessité d’affranchir l’investissement affectif (libido) du défunt et de le déplacer sur un objet de substitution.  Ce travail, difficile et fatiguant est gêné par l’action de quelques mécanismes défensifs et transite nécessairement par une phase de retrait narcissique, c’est-à-dire de retour de la libido sur le Moi.
On peut observer que dans un premier moment la personne refuse d’accepter la mort du conjoint, il ne réussit pas à prendre acte de sa disparition et adopte un état de torpeur qui peut durer quelques heures ou quelques jours.
Ensuite la personne passe à une période qui habituellement est de durée plus longue, au cours de laquelle l’on peut alternativement nier ses sentiments douloureux, chercher un responsable de la perte dans des situations et/ou des personnes étrangères, ou nous accuser et nous attribuer la responsabilité de la mort du conjoint.
Très fréquemment au cours de cette phase appelée également le chagrin, le sujet peut avoir de grosses difficultés à abandonner l’investissement libidinal sur l’objet.  Il peut arriver qu’une partie du Moi prenne acte de la perte alors que l’autre la refuse et substitue un scénario dans lequel le mort continue à exister.  De cette façon le sujet tend à s’éloigner de la réalité pour se réfugier provisoirement dans la satisfaction hallucinatoire du désir.  Il s’agit de pseudo-hallucinations très rares surtout chez les veuves.  L’on évalue à près de 50 % les veuves qui au cours des 10 ans suivant la mort du conjoint souffrent de manifestations perceptives anormales : elles ont l’impression de voir le défunt et d’accomplir avec lui les actions de la vie quotidienne.
Le phénomène peut s’expliquer faisant référence au susdit retrait, dans le sens narcissique de la libido.  On détermine alors une régression aux premières phases du développement (vie intra-utérine et premiers mois de vie néonatale), lorsque le sujet retire une satisfaction des objets (attributs maternels) qu’il perçoit comme prolongement de lui-même.  La frustration du désir, parce que l’objet ne peut être atteint, induit la recherche de la satisfaction par voie hallucinatoire.  L’échec de cet essai de satisfaction conduit d’une part à la construction d’un objet idéalisé qui conserve les prérogatives de l’omnipotence narcissique, et d’autre part à l’examen de réalité et au déplacement sur l’investissement substitué.
N. Peluffo écrit 8 : Le sujet se détache péniblement d’une idée du monde global (c’est-à-dire centrée sur lui-même) pour construire le monde réel comme il lui apparaît, cela revient à dire : différencié et indépendant de nous.  D’un point de vue affectif il y a le passage de la relation narcissique à celle d’objet… », je voudrais ajouter que souvent dans la vie l’on peut être induit à des régressions.
Le deuil en est un exemple, le sujet (celui dont le conjoint est décédé) reçoit une blessure : l’objet de son investissement lui est soustrait.  Le conjoint effectue un retrait de la libido sur soi même et cherche une compensation du désir hallucinant l’image du défunt – disperceptions visuelles au cours desquelles elle voit le défunt, s’imagine de vivre avec lui, elle lui parle etc.)  L’examen de réalité et la prise de conscience de l’illusion renouvellent la frustration.  Le sujet cherche consolation dans l’idéalisation du défunt qui en cette situation perd d’une manière magique tous les défauts et les lacunes de l’être humain, pour accéder à une image de perfection et de bonté inaccessible.
Seul le détachement progressif de ces mécanismes défensifs conduira à l’examen de la réalité et à la complète élaboration de la perte qui équivaut à la possibilité vitale de déplacer la libido sur de nouveaux objets.  Je me réfère non seulement aux nouveaux partenaires, dans le cas du veuvage, mais également aux nouveaux intérêts et activités.
N. Peluffo 9, interprétant la pensée de Freud 10 sur la Caducité : « … si les objets ne périssaient pas la libido ne serait jamais libre et pour le sujet il n’existerait jamais rien de nouveau.  La disparition des objets est nécessaire afin que la libido, libre, en investisse d’autres (je devrais dire en invente) et créée ‘d’autres musiques’ (relations), desquelles les résonances marginales échappent aux gouffres de la compulsion de répétition.  La perte créée ce qui rend la vie belle, elle ouvre les synapses dans lesquelles se cueille l’instant de la création.  Le reste est statique et attend de disparaître ».

© Bruna Marzi

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 Autres articles en français ...

Note:

1 S. Freud, Lutto e melanconia, in Opere Vol VIII, ed. Boringhieri, Torino 1976.
2 K. Abraham, Note sull’indagine e il trattamento psicoanalitico della follia maniaco-depressiva e degli stati affini, in Opere, Vol. I, ed. Boringhieri, Torino 1975.
3 M. Klein, Psicogenesi degli stati maniaco-depressivi, in Scritti, ed. Boringhieri, Torino 1978.
4  J. Bowlby, Costruzione e rottura dei legami affettivi, Raffaello Cortina editore, Milano 1982.
5 N. Peluffo, Il comportamento incomprensibile dell’adolescente come manifestazione attuale dell’immagine filogenetica, in Bollettino dell’Istituto Italiano di Micropsicoanalisi n. 10, Tirrenia Stampatori, Torino 1991.
6 Q. Zangrilli, La vita involucro vuoto, Borla, Roma 1993.
7 A. A. Schutzenberger, La sindrome degli antenati, Di Renzo editore, Roma 2004.
8 N. Peluffo, Conoscere l’oggetto, in Editoriale di Scienza e Psicoanalisi, giugno 2005.
9 N. Peluffo, Libido e Caducità, in Editoriale di Scienza e Psicoanalisi, 4 novembre 2001.
10 S. Freud, Caducità, in Opere Vol VIII, ed. Boringhieri, Torino 1976.

   
 
   
 
 

 
     
 

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